Le Prophète a interdit la prière dite de Tarawhir

 

À travers les textes qui vont suivre, nous allons nous rendre compte que le Prophète a interdit la prière de Tarawhir, en tout cas, telle que nous la connaissons aujourd’hui, c’est-à-dire, accomplie au sein de la mosquée. Ces récits sont extraits du sahih de Boukhari et celui de Mouslim.

D’après Zaïd ben Tsâbit : « Pendant le Ramadan, le Prophète se fit une cellule - je crois bien, dit Bosr, rapportant ce hadith, que Zaïd ajouta : « avec une natte » - Il y fit la prière pendant quelques nuits. Un certain nombre des compagnons du Prophète ayant suivi sa prière, celui-ci, dès qu’il s’en aperçut, resta assis (et cessa de se montrer). Puis il alla vers ses compagnons et leur dit : « Je connaissais bien les sentiments que votre conduite m’a manifestés. Dorénavant, ô fidèles, priez dans vos demeures, car la meilleure prière pour un homme est celle qu’il fait chez lui, à moins qu’il ne s’agisse de la prière canonique[1]

حدثنا عبد الله حدثني أبي قال ثنا عفان ثنا وهيب ثنا موسى بن عقبة قال سمعت أبا النضر يحدث عن بسر بن سعيد عن زيد بن ثابت أن النبي صلى الله عليه وسلم اتخذ حجرة في المسجد من حصير فصلى فيها رسول الله صلى الله عليه وسلم ليالي حتى اجتمع إليه ناس ثم فقدوا صوته فظنوا أنه قد نام فجعل بعضهم يتنحنح ليخرج إليهم فقال ما زال بكم الذي رأيت من صنيعكم حتى خشيت أن يكتب عليكم ولو كتب عليكم ما قمتم به فصلوا أيها الناس في بيوتكم فإن أفضل صلاة المرء في بيته إلا الصلاة المكتوبة

Zaïd ben Tsâbit a dit : « L’Envoyé de Dieu avait installé, pour s’isoler, une sorte de pièce entourée de nattes. Il s’y rendit pour faire la prière ; quelques fidèles l’y suivirent et vinrent prier avec lui. La nuit venue, ces fidèles revinrent à la même place ; mais l’Envoyé de Dieu, après s’être fait attendre, ne venant pas, les fidèles élevèrent la voix et frappèrent à sa porte avec un caillou. L’Envoyé de Dieu sortit aussitôt en colère et leur dit : « Vous ne cesserez donc pas d’agir comme vous l’avez fait, en sorte que je crains que votre faute ne soit inscrite à votre encontre ? Vous devez faire la prière chez vous, car la meilleure prière pour le fidèle est celle qu’il fait chez lui ; il faut en excepter la prière canonique[2]

- وقال المكي: حدثنا عبد الله بن سعيد. وحدثني محمد بن زياد: حدثنا محمد بن جعفر: حدثنا عبد الله بن سعيد قال: حدثني سالم أبو النضر، مولى عمر بن عبيد الله، عن بسر بن سعيد، عن زيد بن ثابت رضي الله عنه قال:

احتجر رسول الله صلى الله عليه وسلم حجيرة مخصفة، أو حصيراً، فخرج رسول الله صلى الله عليه وسلم يصلي فيها، فتتبع إليه رجال وجاؤوا يصلون بصلاته، ثم جاؤوا ليلة فحضروا، وأبطأ رسول الله صلى الله عليه وسلم عنهم فلم يخرج إليهم، فرفعوا أصواتهم وحصبوا الباب، فخرج إليهم مغضباً، فقال لهم رسول الله صلى الله عليه: وسلم ما زال بكم صنيعكم حتى ظننت أنه سيكتب عليكم، فعليكم بالصلاة في بيوتكم، فإن خيرصلاة المرء في بيته إلا الصلاة المكتوبة.

« La meilleure prière pour un homme est celle qu’il fait chez lui, à moins qu’il ne s’agisse de la prière canonique[3]»

À travers ces récits, rapportés comme je l’ai dit, par Boukhari et Mouslim entre autres, nous avons la preuve que le Prophète a formellement interdit la prière de Tarawhir telle que nous la connaissons aujourd’hui, puisqu’il dit, je cite : « Ô fidèles, dorénavant priez dans vos demeures, car la meilleure prière pour un homme est celle qu’il fait chez lui, à moins qu’il ne s’agisse de la prière canonique.[4] »

Mais encore : « Vous devez faire la prière chez vous, car la meilleure prière pour le fidèle est celle qu’il fait chez lui ; il faut en excepter la prière canonique. »

La pratique de Tarawhir contredit donc à 100 % ces dits prophétiques, puisque la prière de Tarawhir, on le sait, ne fait pas partie des prières canoniques !

Passons à présent à la synthèse du texte.

Tout d’abord, à la lecture du sahih de Boukhari et celui de Mouslim, on apprend de façon certaine que le Prophète n’a pas prié avec ses compagnons. Je rappelle que les récits sur la question sont unanimes. En effet, ils ne souffrent d’aucune ambiguïté. Ensuite, on apprend de façon certaine que c’est bien Omar qui a innové en demandant aux musulmans de faire les Tarawhir dans la mosquée, une pratique que non seulement le Prophète n’avait jamais faite, (en commun) mais bien plus, qu’il avait formellement interdite. Ensuite, nous avons la preuve que le Prophète a formellement interdit les Tarawhir au sein de la mosquée lorsqu’il a dit entre autres : « Ô fidèles, priez dans vos demeures, car la meilleure prière pour un homme est celle qu’il fait chez lui, à moins qu’il ne s’agisse de la prière canonique[5] » Mais encore : « Vous devez faire la prière chez vous, car la meilleure prière pour le fidèle est celle qu’il fait chez lui ; il faut en excepter la prière canonique[6] »

Alors, comment, à présent, peut-on se permettre de faire exactement le contraire de ce qu’a dit le Prophète ! Nous avons pu constater que les compagnons avaient compris l’ordre du Prophète lorsqu’il leur a dit : « Vous devez faire la prière chez vous, car la meilleure prière pour le fidèle est celle qu’il fait chez lui ; il faut en excepter la prière canonique » puisque l’on sait avec certitude, que : « Quand le Prophète mourut les choses étaient dans le même état ». « …Dans le même état » veut clairement dire que les compagnons avaient mis un terme à leurs agissements !

C’est donc bien la preuve que les compagnons avaient obéi au Prophète, et avaient parfaitement compris que les paroles du Prophète étaient, non pas une recommandation, moins encore un conseil, mais un ordre clair et ferme. Surtout, lorsque les compagnons ont vu le Prophète dans cet état : « L’Envoyé de Dieu sortit aussitôt en colère et leur dit : « Vous ne cesserez donc pas d’agir comme vous l’avez fait, en sorte que je crains que votre faute ne soit inscrite à votre encontre ? Vous devez faire la prière chez vous, car la meilleure prière pour le fidèle est celle qu’il fait chez lui ; il faut en excepter la prière canonique»

Mais puisque la parole du Prophète ne suffit plus à convaincre nombre de musulmans, et puisque Boukhari et Mouslim réunis ne suffisent pas plus à convaincre nombre de musulmans prétendument Sunnites, lesquels se font duper par d’autres « musulmans » doués dans l’art de convaincre leur auditoire, souvent très crédule, que le dromadaire a deux bosses, qu’il parle chinois et mange du saumon en écoutant du violon, il est alors indispensable de soulever les points suivants, lesquels sont les répliques connues des néo-Sunnites, version David Copperfield, l’as de l’illusionnisme.

Alors, voilà ce qu’on les entend dire :

1) Le Prophète n’a jamais interdit les Tarawhir, il a simplement dit : « Je crains que cela devienne pour vous une obligation que vous ne pourrez accomplir, et puisque le Prophète est mort cela ne peut plus devenir une obligation. »

2) Le Prophète n’a pas interdit les Tarawhir, il les a simplement déconseillées.

3) Dire que toute prière non obligatoire est interdite à la mosquée est faux ! Puisque lorsque l’on se rend à la mosquée, on accomplit bien deux rakaras dites de salutation, en conséquence de quoi, on peut faire des prières surérogatoires à la mosquée, donc les Tarawhir.

4) Omar était considéré comme un Prophète, il est donc impossible qu’il ait commis un acte contraire à la Sunna.

5) Si les Tarawhir étaient une innovation blâmable, pourquoi alors personne parmi les compagnons ou les savants n’a rien dit ?

6) Les Tarawhir sont une bonne chose puisque cela nous permet de nous rencontrer.

7) Que fait-on des autres hadiths en « faveur » des Tarawhir ?

8) Quel mal y a-t-il à faire les Tarawhir ?

9) Le Prophète aurait dit de suivre sa Sunna et celle de ses compagnons.

À présent, je vais essayer de répondre le plus clairement et le plus scientifiquement possible à toutes ces interrogations, pour le moins burlesques, mais oh combien réelles !



[1] Extrait de « Les Traditions Islamiques -Tome 1» El Bokhâri; Titre X : «De l’appel à la prière» ; Chapitre LXXXI : «De la prière pendant la nuit»; hadith n°2; (page 245). & Tabarani «Le grand recueil» vol.5 page 144 hadith n° 4895.

[2] Extrait de « Les Traditions Islamiques -Tome 4» El Bokhâri Titre LXXVIII: «De l’éducation» ; Chapitre LXXV : «De la colère et de la sévérité qui sont permises quand il s’agit des ordres de Dieu»; hadith n°5; (page 178).

[3] Tabarani «Le grand recueil» vol.5 pages 144 et 145, hadiths n° 4893 et 4896. Abou Daoud vol.1 page 318, hadith n° 1044.

[4] Extrait de « Les Traditions Islamiques -Tome 4» El Bokhâri ; Titre LXXVIII: «De l’éducation» ; Chapitre LXXV : «De la colère et de la sévérité qui sont permises quand il s’agit des ordres de Dieu» hadith n°5; (page 178).

[5] Extrait de « Les Traditions Islamiques -Tome 1» El Bokhâri Titre X : «De l’appel à la prière» ; Chapitre LXXXI : «De la prière pendant la nuit»; hadith n°2; (page 245).

[6] Extrait de « Les Traditions Islamiques -Tome 4» El Bokhâri ; Titre LXXVIII: «De l’éducation» ; Chapitre LXXV : «De la colère et de la sévérité qui sont permises quand il s’agit des ordres de Dieu» hadith n°5; (page 178).